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La gazette patriote

Le bloc-notes politique de Daniel Philippot Conseiller Régional "Les Patriotes" - Hauts-de-France

Union européenne : la campagne mensongère de la Région des Hauts-de-France

UE : en sortir pour s'en sortir

UE : en sortir pour s'en sortir

Lors de la séance plénière du 22 novembre 2018, l’exécutif régional des Hauts-de-France a présenté un film intitulé : « Sur l’Europe, il y a beaucoup d’intox ». Cette vidéo est apparue aux yeux de l’opposition comme une véritable campagne de propagande à l’approche des élections européennes.

Effectivement, « sur l’Europe, il y a beaucoup d’intox ». Mais l’intox est le fait des défenseurs de l’Union européenne qui n’hésitent pas à vanter les subventions reversées à la France (environ 13 milliards par an) sans mettre en parallèle la contribution de notre pays (près de 22 milliards).

Le solde comptable négatif n’est jamais évoqué. Lors de la présentation budgétaire, la baisse programmée des prochaines subventions allouées à la France est mentionnée (environ 5%). Naturellement, les chiffres du solde comptable sont passés sous silence.

Tout est fait pour ne pas effrayer les Français et surtout ne pas les alerter sur ce que nous coûte l’appartenance à l’UE. Ils doivent être laissés dans l’ignorance.

Le président du groupe UDI-UC, Daniel Leca, n’hésite d’ailleurs pas attribuer à l’UE la construction du TGV et celle d’AIRBUS. Deux réussites françaises dont chacun sait qu’elles n’ont strictement aucun lien avec l’UE.

Au prix d’une malhonnêteté intellectuelle sans pareille, la PAC (Politique Agricole Commune) est mise en avant pour illustrer les bienfaits de l’UE sans laquelle nos agriculteurs ne pourraient survivre. 

Là encore, il s’agit pour les partis majoritaires régionaux LR et UDI-UC de tromper sciemment nos concitoyens en leur laissant croire que notre agriculture bénéficie d’un cadeau de 9,1 milliards d’euros. Or, ces « aides » allouées à nos agriculteurs ne sont rien d’autre que le reversement d’une petite partie des fonds que nous versons chaque année à l’UE. Il s’agit en réalité de notre argent. Ne pas le reconnaître est une tromperie. Affirmer le contraire est une escroquerie.

Pour illustrer notre propos, rappelons ce que nous écrivions le 18 mars dernier dans un article intitulé « L’UNION EUROPEENNE : UNE CATASTROPHE POUR LA FRANCE »

La contribution de la France

 

La France est le deuxième contributeur au budget européen, après l'Allemagne. Si l'on tient compte des ressources propres traditionnelles versées directement au budget européen sans transiter par le budget de l'État, le montant total de la contribution française au budget européen s'élève à 21,9 milliards d'euros en 2018, soit une hausse de 7 % par rapport à 2017.

 

Une progression de près de 4 milliards d'euros entre 2018 et 2020

 

Compte tenu du plafond global de dépenses de 1 026 milliards d'euros en crédits de paiement prévu dans le cadre financier 2014-2020, les besoins en crédits de paiement seront élevés en 2019 et 2020.

Dès lors, le gouvernement prévoit une forte hausse de la contribution française, de l'ordre de 4 milliards d'euros ces trois prochaines années.

Selon l'exposé général des motifs du projet de loi de finances pour 2018, le prélèvement sur recettes européen s'élèverait à 23,3 milliards d'euros en 2019 et 24,1 milliards d'euros en 2020

Étant donné le niveau exceptionnellement bas du prélèvement sur recettes en 2017, la somme reversée au budget européen progresserait de 35 % entre 2017 et 2020.

 

 

Budget européen rendu à la France

 

PAC (Politique agricole commune)

 

La France bénéficie d'une enveloppe de 9,1 milliards d'euros (courants) pour la période 2014/2020, contre 9,3 milliards en 2013, soit une baisse de 2%.

 

Fonds européens 2014-2020

 

La somme allouée est calculée sur l’ensemble de la période.

  • FEDER/FSE : 15,5 milliards d'euros 
  • FEADER : 11,4 milliards d'euros
  • FEAMP : 588 millions d'euros

 

soit 3,85 milliards par an pour mettre en œuvre ces trois politiques.

La France percevra donc environ 13 milliards d’euros chaque année jusqu’en 2020 :

  • 9,1 milliards (PAC)
  • 3,85 milliards (Fonds européens : 27 milliards sur 7 ans)

 

Elle versera 21,9 milliards en 2018. Puis 23,3 milliards en 2019 et 24,1 milliards en 2020

 

Le solde net de la France est donc négatif (différentiel entre les versements et les recettes)

 

La France perdra donc 9 milliards en 2018 puis 10,3 milliards en 2019 et 11,1 milliards en 2020.

« Si l'on supprime les aides européennes, notre agriculture est morte. », entend-on souvent dans la bouche des défenseurs inconditionnels de l’UE

 

Si la suppression de la PAC n'est pas d'actualité, son budget va baisser. De 2014 à 2020, le montant des aides à la France, premier bénéficiaire, est de 9,1 milliards d'euros par an, pour une production agricole de 70 milliards d'euros en 2016.

La Commission européenne propose de réduire de 5 % le budget pour 2021-2027. De quoi inquiéter dans les campagnes, d'autant que la France semble dépourvue d'alliés dans l'Union européenne pour peser dans ce débat très politique.

Depuis les annonces de la Commission, des voix s'élèvent pour contester le chiffre de 5%. En effet, celui-ci ne tient pas compte de l'inflation.

Ces coupes sont liées notamment au départ du Royaume-Uni, programmé en mars 2019. En effet, c’est pour l'UE la perte de l'un de ses principaux contributeurs.

 

L'exécutif européen a promis que les réductions seraient limitées à 5% pour la PAC et à 7% pour la politique de cohésion, deux politiques emblématiques de l'Union, qui concentrent environ deux tiers du budget.

 

Subventions allouées à l’agriculture : qui touche le pactole ?

Pour les subventions européennes, toutes les exploitations ne sont pas logées à la même enseigne. En 2008, l’Europe a obligé les différents États à publier les aides versées. Les plus grands bénéficiaires étaient de grosses sociétés (en France, les éleveurs de poulets, les sucriers, les marques de Cognac ou de Champagne), de gros propriétaires fonciers (le prince de Monaco, les riziculteurs de Camargue, etc.) et des ONG (Fédération des banques alimentaires, Restos du cœur, Secours populaire…).

Le tollé a été tel que l’obligation de publication est désormais limitée aux seules sociétés. Tandis que les gros prospèrent, 60 % des exploitations européennes reçoivent moins de 20 000 euros par an, soit environ 20 % du total des aides.

La reine d'Angleterre aussi est subventionnée... Elizabeth II, l’une des femmes les plus riches du Royaume-Uni, a perçu près de 530.000 euros de subventions agricoles européennes en 2008. Le prince Charles, son fils aîné, perçoit également des aides pour son duché de Cornouailles et pour la ferme du Duché.

Le Prince Albert de Monaco, gros propriétaire terrien dans l’Aisne, perçoit également des subventions dans le cadre de la PAC.

 

 

 

Union européenne : la campagne mensongère de la Région des Hauts-de-France

Le tableau ci-dessus laisse clairement apparaître que parmi les principaux bénéficiaires ne figure aucun agriculteur.

Comment s’étonner des difficultés de cette catégorie socioprofessionnelle qui se traduit par une surmortalité par suicide ? En effet, la mortalité par suicide des agriculteurs en France est 20% supérieure à celle de la population générale. La France compte un suicide d’agriculteur presque tous les deux jours, surtout des hommes de 45 à 54 ans et notamment parmi les "petits exploitants".

 

Si les subventions allouées dans le cadre de la PAC ne sont autres que notre argent, notre pays ne peut choisir les bénéficiaires français.

Hors de l’UE, la France pourrait redistribuer librement cette manne financière de façon plus juste et plus équilibrée en favorisant les agriculteurs qui ont le plus besoin d’être aidés. Notre pays disposerait même de réserves financières importantes puisqu’il ne perdrait pas chaque année 9 milliards de contribution nette à l’UE.

 

C’est une des raisons qui fondent le mouvement « Les Patriotes » créé par Florian Philippot à soutenir l’idée d’un FREXIT c’est à dire de retrouver notre souveraineté en sortant de l’Union européenne.

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